Des poèmes en musique

Si la Terre pouvait parler

Si la Terre pouvait parler
Elle raconterait de drôles de choses.
Elle parlerait du vert intense des forêts
Et des soleils en flamme dans le ciel rose.

Elle peindrait le bleu limpide de l’eau qui chante,
Source de vie, poumon liquide,
Qui dégringole en rivières étincelantes
Ou se fige en banquises au bord du vide.

Et là, la Terre se mettrait à gémir:
Parce que les banquises peu à peu s’écroulent
Elles ruissellent en poussant mille soupirs,
Elles gonflent les tsunamis, les typhons et la houle.

Elle dirait qu’il y a trop d’eau dans les océans
Mais pas assez dans les déserts,
Trop de naissances, trop d’habitants
Mais pas assez de nourriture et d’air.

Elle sait les villes où le ciel n’est jamais bleu
Et où les oiseaux immobiles se taisent.
Elle connaît des pays assoiffés, des pays en feu,
Et d’autres qui débordent de corps obèses.

La Terre pleure, elle ne parle plus.
Elle a peur de ne pas pouvoir être sauvée.
Elle pleure ses richesses dilapidées, disparues
Que, rien, jamais, ne pourra remplacer.